Un acte de gentillesse ou de générosité n’est pas une perte de temps. Au contraire, ces témoignages de bienveillance et d’affection sont positifs pour notre cerveau et permettent de se lier aux autres dans une démarche positive.

Une société individualiste en mal de gentillesse

La plupart des valeurs véhiculées par la société se situent à l’opposé de notre tendance naturelle à la bienveillance. L’individualisme et la concurrence entre les personnes semblent prédominer et la cohésion sociale, la solidarité, la compréhension et le désir de rendre service sont des notions qui, en apparence du moins, paraissent reculer.

Ce n’est pas pour autant que l’humanité est profondément individualiste. Pas plus qu’elle n’est entièrement collectiviste. En fait, la plupart des gens font un aller-retour permanent entre l’égoïsme et la gentillesse.

La gentillesse, un réflexe inné chez l’être humain

La gentillesse, un réflexe inné chez l’être humainDans l’ouvrage The Descent of Man paru en 1871, le naturaliste Charles Darwin affirmait que la bienveillance, l’altruisme et l’amour sont des instincts aussi puissants chez l’être humain que l’égoïsme. Il défendait même l’idée selon laquelle la gentillesse est un facteur déterminant de la survie de l’espèce humaine.

Il s’agirait d’un instinct hérité de nos ancêtres. Pour survivre dans un monde hostile dans lequel le plus fort ne survit pas longtemps, au contraire de celles et ceux qui savent vivre en groupe.

Quelque part, identifier la peur chez l’autre nous fait comprendre que l’aider est une manière de nous aider nous-mêmes. Une manière de donner à l’autre en espérant un retour si la même situation nous arrivait plus tard.

Pour autant, la gentillesse n’est pas non plus un réflexe maîtrisable car les autres tendances biologiques (violence, haine, jalousie, colère) pèsent tout autant sur la psyché humaine.

Il reste que l’une des émotions les plus intenses de notre cerveau est la compassion. Lorsque nous la ressentons, le cerveau secrète les « hormones de la joie » (ocytocine, sérotonine et endorphines).

La générosité renforce les relations sociales et réduit le stress

Dans le cerveau humain, l’empathie et la gentillesse partagent les mêmes mécanismes neuronaux. La première permet d’identifier les besoins des autres et la deuxième traduit cette sensation en un acte spontané et profond.

Ces réflexes cérébraux sont la preuve que nous sommes plus forts lorsque nous sommes attentifs les uns aux autres.

Plusieurs études confirment ainsi qu’en agissant de manière généreuse, la sérotonine sécrétée limite l’agressivité. Les « bonnes » actions améliorent également notre immunité en réduisant le stress (la cortisone, une hormone produite par une personne stressée a clairement un impact sur la santé et le système immunitaire).

De même les relations sociales préservent le cœur et le cerveau. On sait d’ailleurs que la qualité de ces relations a un impact : plus elle est importante, plus la longévité des personnes concernées augmente.

Les gentils sont plus intelligents

L’altruisme semble bénéfique au cerveau dans son ensemble. Par exemple, aux États-Unis des enfants de primaire ont suivi un enseignement basé sur les émotions et la sensibilisation aux relations sociales et à l’entraide. Ils ont obtenu  des notes de 10 % supérieures à la moyenne.

La pratique régulière de l’empathie amène aussi le cerveau à faire des connexions qui nous rendent plus intuitifs et plus aptes à déceler les souffrances chez les autres.

Les gentils vivent plus longtemps

La gentillesse cumule plusieurs avantages indéniables : elle nous rend plus heureux, renforce notre santé, ralentit le vieillissement, et nous permet aussi d’être plus productif.

Pourtant, les valeurs véhiculées par la société ne tendent pas nécessairement vers la gentillesse. Pour beaucoup de personnes, il apparaît encore vain de s’approprier et de défendre cette vertu.

Mais alors que le niveau de cholestérol, la pression sanguine, la cigarette ou encore l’alcool sont des facteurs de risques bien connus, l’agressivité et le stress le sont tout autant pour notre santé !

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