En France, certaines approches thérapeutiques proposent de résoudre tout ou partie des traumatismes liés à l’enfance, le tout en s’adressant directement au corps. Que valent-elles réellement et comment fonctionnent-elles ?
L’EFT
L’emotional freedom technique, ou la « technique de libération émotionnelle » a été conçue par l’ingénieur américain Gary Craig au début des années 1990.
Inspiré par la médecine traditionnelle chinoise, elle se base sur le principe de circulation des énergies. En vertu de celui-ci, les traumatismes psychiques et physiques provoquent des perturbations énergétiques (des « nœuds ») qu’il est possible de traiter par l’acupuncture.
En stimulant ces points avec des tapotements de doigts, tout en se concentrant sur un problème, ces nœuds se libèrent.
Une séance commence par l’identification et l’évaluation de l’intensité d’une douleur physique ou émotionnelle, pour traiter l’« inversion psychologique » – ou ce qui empêche inconsciemment d’aller mieux.
Viennent ensuite des séquences de tapotements ou de massages légers sur des points précis, en récitant des phrases positives. La technique est simple et peut être mise en pratique par vous-même.
L’EMDR
Cette méthode résulte du travail de la psychologue américaine Francine Shapiro. Elle permet de se libérer des traumatismes qui nous bloquent.
Pratiquée depuis 1987, l’EMDR – eye movement desensitization and reprocessing ou « intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires », repose sur un principe simple : notre cerveau possède un mécanisme d’autoguérison qui lui permet « d’absorber » les chocs émotionnels.
Si le choc est trop fort, un trop plein d’informations submerge le cerveau et le traumatisme reste stocké dans un réseau de neurones indépendants. Il génère alors des souvenirs « anormaux » (des images, des sons ou des sensations corporelles).
Dans la pratique de l’EMDR, les mouvements rapides des yeux permettent de synchroniser l’activité des deux hémisphères du cerveau pour « relire » ces souvenirs et les substituer par des images positives.
Au cours d’une séance, le praticien aide le patient à repérer le problème qui sera traité, puis il stimule les mouvements de ses yeux avec des gestes rapides de la main jusqu’à ce que les émotions soient neutralisées et que l’événement passé soit associé à des pensées et des sentiments positifs.
La chiropratique
Cette méthode, qu’on appelle aussi la « chiropractie », a été créée à la fin du XIXe siècle par Daniel David Palmer.
Pour les chiropraticiens, le dos d’une personne reflète son état émotionnel. Pour autant, la chiropratique n’a pas uniquement vocation à régler des problèmes de dos. Mais cette partie du corps concentre l’essentiel des manipulations effectuées. En fait, la colonne vertébrale protège la moelle épinière, véritable « autoroute de l’information nerveuse ».
La moindre perturbation de l’influx nerveux – une mauvaise posture, mais aussi un choc émotionnel, un accident, un stress excessif, une colère contenue – crée une interférence dans la communication qui peut devenir le point de départ d’une pathologie.
Avec des techniques de manipulation spécifiques, il envoie des informations au système nerveux en recréant des mouvements oubliés par le corps. Les chiropraticiens ayant une vision globale de l’être humain, ce « dialogue » permet non seulement de résoudre le mal de dos, mais amène bien souvent un mieux-être psychologique.
L’ACT
La méthode ACT – acceptance and commitment therapy ou « thérapie d’acceptation et d’engagement » – est une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pensée par le psychiatre Jean-Christophe Seznec.
Dans la vie, les événements et les émotions se succèdent, comme le font des vagues qui déferlent sur une plage. Selon Seznec, il n’est pas forcément besoin de tout analyser, mais plutôt de prendre un peu de recul avant d’agir sur la situation.
Son approche en quatre étapes : observer, accueillir, négocier et s’engager nous invite plutôt à « surfer sur la vague ».
Plutôt que de vous laisser gouverner par vos ressentis (tremblements, difficulté à respirer…), vos émotions (colère, angoisse…) et vos pensées, « mettez-vous au-dessus des vagues : observez et accueillez ce que vous vivez ». Selon le contexte, l’idée est de remplacer les « il faut » et les « je dois » par « je choisis ».
Ensuite, négociez : réfléchissez au comportement qui serait le plus adapté à vos valeurs. Enfin, engagez-vous : si nous ne maîtrisons pas toujours nos émotions, nous restons libres d’utiliser cette énergie pour briller en réunion ou toute autre chose qui aurait vocation à nous émanciper.
Découvrez ces techniques avec un professionnel
Dans le cas où vous souhaitez essayer une ou plusieurs de ces techniques, il est possible d’entrer facilement en relation avec un psychologue professionnel. Vous pourrez librement explorer les raisons matérielles et/ou psychologiques qui conditionnent vos éventuelles souffrances.
C’est pourquoi Psychologika a créé une plateforme de consultation en ligne avec un professionnel de la psychologie. Un service qui met à votre disposition des psychologues capables de vous écouter et d’échanger avec vous. Un bon moyen de répondre à ces questions et d’amorcer un travail constructif.
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