À l’âge adulte, votre enfant intérieur peut avoir une emprise inconsciente sur vos ressentis et être à l’origine d’une émotivité désordonnée et excessive.
L’emprise inconsciente de son enfant intérieur
Capables de se comporter de façon lucide et réaliste, les adultes n’en sont pas moins sujets, par moment, à des émotions débordantes liées aux blessures ou aux peurs de l’enfant qu’ils ont été.
Sous l’emprise inconsciente de son enfant intérieur blessé, un adulte peut avoir du mal à ressentir ou à réagir, devenant à la merci d’une affectivité excessive ou d’une émotivité désordonnée. Cet enfant intérieur déterminant l’image que l’adulte a de lui-même.
Chez un adulte qui ne supporte pas la moindre frustration, un évènement aléatoire peut raviver des craintes et des blessures infantiles.
Il en résulte des comportements parfois extrêmes ou surprenants qui sont motivés la peur d’être incompris. C’est la preuve que l’enfant intérieur, refoulé jusqu’ici, prend le pas sur l’adulte. Doutant alors de ses capacités, il paralyse les réactions de l’adulte, l’amène dans une impasse émotionnelle et révèle un conflit intérieur.
L’enfant immature empêche l’adulte d’agir normalement au quotidien. Celui-ci fournit de nombreux efforts pour contenir les poussées d’angoisse et de culpabilité émises par l’enfant intérieur. Plus il lutte contre ces manifestations, plus il accentue leur potentiel agressif.
L’origine de ce comportement : un traumatisme vécu petit qui se manifeste chez l’adulte plus tard à travers des réactions émotionnelles marquées. Craignant sans cesse le désamour et le rejet, cet adulte est en quête de tendresse et de reconnaissance. Il est exigeant, revendicatif, jaloux, possessif.
Heureusement, lorsque les deux Moi (adulte et enfant) sont sur la même longueur d’onde, la personne est davantage consciente de ses capacités et de ses limites.
D’où vient ce mécanisme ?
L’enfance n’a pas toujours été vécue pleinement. La famille n’a peut-être pas apporté assez de soin et de sécurité à l’enfant, inhibant ainsi le développement psychique de l’adulte à venir.
À l’image d’un vide ou d’un manque non résolu, cette trace indélébile amène l’enfant à s’isoler dans l’inconscient. À l’âge adulte, ce « fantôme » réapparaît de sans crier gare et développe des symptômes obsessionnels et incompréhensibles sans lien avec réalité présente.
Alors que si elle est reconnue, la souffrance a moins d’occasion de nuire. Débusquer ce fantôme enfoui permet donc de travailler efficacement sur ces émotions négatives et ce qui en découle.
L’idée : apprendre à s’accepter et vivre en bonne relation avec son ombre. Cela vaut mieux que de fuir ou de refouler les émotions négatives. Car, plus on bloque sa capacité, saine et naturelle, de souffrance, plus celle-ci s’aiguise et s’éternise avec le temps.
Et cela anesthésie la sensibilité affective toute entière. Les autres affects n’existent plus que dans une lecture manichéenne : bons et mauvais. Pourtant il est inutile de cherche à ranger ses affects en deux catégories et cela dénote un biais infantile dans la perception de la réalité.
Un clivage entre le passé et le présent
Si une personne souffre dans le temps présent, elle essaye de réparer dans les meilleurs délais ses besoins affectifs, psychologiques et anciens par des conduites addictives, sans jamais se pencher sur les émotions continuellement exprimées par l’enfant intérieur.
Dans cette optique, la première étape en psychothérapie est de se reconnecter avec son Moi profond, sans chercher à vouloir aller mieux tout de suite. La guérison est une œuvre patiente, impossible à forcer.
Cette réconciliation doit permettre de transformer le tiraillement en alliance complémentaire de ses deux Moi. Elle facilite la prise de recul et permet de se protéger des tentatives d’emprises mentales exercées par autrui.
En parler avec un psychologue peut permettre d’explorer plus librement les raisons matérielles et/ou psychologiques qui conditionnent ce mal-être.
C’est la raison pour laquelle Psychologika propose un service de mise en relation avec un psychologues capables de vous écouter et d’échanger avec vous. Un bon moyen de répondre à ces questions et d’amorcer un travail véritablement constructif.
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