Si chacun peut connaître une déprime passagère au cours de sa vie, la dépression est un cas de figure différent car il s’agit d’une véritable maladie. La dépression est une maladie plurielle qui recouvre en fait des réalités et des seuils de gravité divers.

La dépression une maladie aux multiples visages

La dépression est une maladie difficile à catégoriser car elle n’est pas caractérisée par un symptôme unique et récurrent. Elle provoque une série de symptômes évolutifs et variés. Il y a d’ailleurs presque autant de formes de dépression qu’il y a de personnes dépressives.

Tout d’abord, il ne faut pas confondre la dépression et la déprime. Celui-ci est un état dépressif passager. Il se signale par une fatigue excessive, une perte d’appétit, des troubles du sommeil ou de l’humeur. Ce « coup de déprime » dure généralement de quelques jours à quelques semaines.

Par ailleurs, un état dépressif peut être diagnostiqué sans que la personne concernée ne souffre d’une dépression au sens clinique à proprement parler.

Les états dépressifs en fonction de l’âge

La dépression exogène et la dépression endogèneLa dépression ou les états dépressifs plus passagers ne sont pas réservés à une catégorie d’âge ou à un milieu social en particulier.

Chez les plus jeunes, elle a longtemps été sous-diagnostiquée. Aujourd’hui, on estime qu’environ 2,8 % des enfants et 3 % des adolescents sont touchés par une dépression.

Dans ces tranches d’âge, une dépression mal soignée augmente largement le risque de récurrence à l’âge adulte. Quand on sait que celui-ci est de 40 % en moyenne, il convient de prendre en charge les individus concernés afin de diminuer ce risque à l’avenir.

À l’âge adulte, les dépressions surviennent deux fois plus chez les femmes que chez les hommes. En moyenne, 1 femme sur 8 peut connaître un épisode dépressif dans sa vie.

Les raisons sont principalement sociales et extérieures à l’individu :

  • La sexualisation du corps des femmes, très présente dans la société, impacte inévitablement l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes.
  • Les responsabilités et les charges mentales endossées au quotidien (mère, épouse, travail), notamment chez les femmes célibataires.
  • La pauvreté et/ou la précarité, qui concerne davantage les femmes que les hommes.

D’un point de vue physiologique également, les fluctuations hormonales liées aux menstruations, aux grossesses éventuelles (cf : dépression post-partum, Baby-blues) et à la ménopause augmentent aussi le risque de survenance d’un état dépressif.

À l’âge de la retraite, une période associée à la fin du travail, la rupture des relations professionnelles et le manque de reconnaissance sociale peuvent aussi provoquer des symptômes dépressifs.

Enfin, à un âge plus avancé, l’isolement, le décès de proches ou encore le handicap sont autant de facteurs supplémentaires qui peuvent amener à se déprécier et à « glisser » vers des états dépressifs.

La dépression exogène et la dépression endogène

Dans la classification psychiatrique, suivant l’origine de l’évènement provoquant une dépression, on dit qu’elle est exogène ou endogène.

Une dépression exogène trouve son origine dans un évènement extérieur à l’individu. Cela peut être un traumatisme, un deuil, une agression, la perte d’un être cher, le stress, la maladie ou encore une grossesse.

À l’inverse, l’ensemble des dépressions endogènes sont aujourd’hui réunies sous le vocable « dépression majeure ». La forme la plus grave est la dépression dite mélancolique.

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La dépression masquée : une forme de dépression qui cache son jeu

Chez certains individus, la dépression peut prendre une tournure inattendue, notamment chez celles et ceux qui peinent à exprimer leurs états émotionnels et à aborder leur vie intime.

La dépression masquée est une forme atypique de dépression. On la qualifie parfois de « dépression riante » car elle reste joyeuse en surface tout en masquant des troubles somatiques parfois intenses.

Ces personnes témoignent souvent de troubles physiques qui leur demandent beaucoup d’efforts et d’énergie à gérer. Seulement, ce type de dépression est difficile à diagnostiquer car aucun examen médical ne peut venir confirmer leur ressenti. Car ces individus ne se plaignent pas de la qualité de leur existence et ils consultent uniquement pour les symptômes qu’ils ressentent.

Voici la liste non exhaustive des troubles qui peuvent survenir dans ce cas :

  • baisse d’énergie ou, au contraire, une hyperactivité.
  • troubles cardiovasculaires.
  • troubles gastro-génitaux.
  • troubles génito-urinaires.
  • troubles musculaires ou osseux.
  • troubles digestifs.
  • douleurs dorsales.
  • acouphènes.
  • céphalées.
  • algies faciales.

Tout l’enjeu est alors de porter un diagnostique rapidement. Car on sait désormais que des psychothérapies analytiques en face à face produisent de bons résultats, sans qu’il ne soit nécessaire de prendre des médicaments la plupart du temps.

En parler avec un psychologue peut permettre d’explorer plus librement les raisons matérielles et/ou psychologiques qui conditionnent ce mal-être.

C’est la raison pour laquelle Psychologika a créé un service de téléconsultation afin de mettre à votre disposition des psychologues capables de vous écouter et d’échanger avec vous. Un bon moyen de répondre à ces questions et d’amorcer un travail véritablement constructif.