L’adolescence : un parcours de combattants ?

La période de l’adolescence s’étale sur plusieurs années et parfois il est difficile d’être disponible et à l’écoute à tout moment. Les parents essaient de suivre, tant bien que mal, le développement de leur jeune sur le plan physique, social, émotionnel… Il arrive cependant un moment où ils peuvent se sentir démunis face à leur jeune et ses exigences.

Ils ont alors du mal à trouver des solutions adaptées dans les situations dite de « crise ».

La pression sociale et l’évolution sociologique des familles ne facilitent pas cette tâche.

Il faut garder à l’esprit que les transformations biologiques, se mélangeant aux modifications intellectuelles et sociales, deviennent une réelle source d’angoisse pour le jeune pendant cette période. C’est pourquoi on peut souvent observer un changement de comportement, une tendance à s’isoler, à s’imaginer et à rêver !

Dans un besoin fondamental d’identification, le jeune recherche activement une place au sein des groupes des pairs et met tout en place pour la gagner.

Cette adhésion au groupe l’aide à se séparer du noyau familial, ce qui n’est pas toujours apprécié des parents ! Ils se retrouvent face à des demandes incessantes et des situations difficilement gérables tel que les sorties, le non respect des règles, l’utilisation abusive des écrans (sms, réseaux sociaux) accompagnées ponctuellement d’un manque de sommeil et d’une baisse des résultats scolaires.

Se posent alors les questions de comment faire respecter les règles aux jeunes ? Quel type d’autorité mettre en place ? Plutôt rigide ou plutôt « Cool » ? Pourquoi ce désir de faire comme les autres (apparences, mode de pensée, fumer…) ? Combien de temps cela va durer ? Etc. Alors il est parfaitement légitime de se sentir dépassés, de ne plus trouver de réponses aux multiples questions.

Ouvrir le dialogue permettrait aux parents de prendre du recul face à des situations délicates, de les concevoir sous un autre angle et d’envisager les réponses et solutions adéquates. Il permet également aux jeunes de ne pas se sentir seuls, de s’isoler et de pouvoir compter sur le soutien familial à tout moment.

Laurent Fontaine pour Psychologika